Passer la porte de l’Hirondelle expose aux parfums d’une épicerie bio et aux risques d’une convivialité naturelle chez les « Hirondelles ». Mais elle laisse aussi sentir autre chose qui a à voir avec des personnes, une énergie collective, des liens à peine dissimulés au fond du cageot d’aubergines, derrière un sachet d’Herbes Folles ou dans les effluves de fromages fermiers. Cet endroit - idéal pour faire ses courses - m’est apparu comme la face visible d’un iceberg singulier, un fil, le nœud d’une toile qui se tisse sans bruit, avec souplesse selon un cap qui n’est pas celui dont on nous dit qu’il est le seul possible.
D’où cette proposition de rencontrer, de photographier celles et ceux qui tissent. Un grand Merci à Léna qui a permis ces rencontres sensibles, aux encouragements de Claire et de Camille, et aux paysan.nes, producteur.ices qui m’ont laissé la porte ouverte.
L’intuition ne s’est pas démentie. Sauf qu’il n’y a pas une toile mais des toiles qui résistent en dépit des bourrasques et qui se (nous) tiennent chauds. Peut-être que ces regards, ces portraits dans leur « biodiversité » pourraient le raconter.